OTA- Petit-déjeuner du 17 avril 2019 sur le thème : L’audiovisuel d’Outre-Mer

L’Observatoire de la Transformation Audiovisuelle, a le plaisir de vous annoncer son prochain petit-déjeuner qui aura lieu le mercredi 17 avril 2019 à 8h00 dans les Salons de la Questure sur le thème:  » L’Audiovisuel de l’Outre-Mer.

Dans le cadre de la transformation attendue de l’audiovisuel public, le traitement des outremers et de ses ressortissants est un sujet central qui concentre les enjeux d’aménagement des territoires par l’information, de valorisation des départements et collectivités ultramarins mais également de représentation des différentes composantes de la société française.

La mesure la plus symbolique de cette transformation est la suppression de la chaîne France Ô au profit d’un renforcement des antennes locales et d’une promesse de visibilité accrue des Outremer sur les principales antennes nationales historiques. Pourtant, de nombreuses voix  publiques s’élèvent pour faire entendre leurs suspicions sur les objectifs réels d’un tel projet et tentent d’alerter sur les conséquences d’une telle réforme. Le débat public est de plus en plus animé sur le sujet et mérite de poser la réflexion.

Pour traiter de ce sujet, nous aurons l’honneur de donner la parole à :

  • Nathalier Sonnac, membre du CSA,
  • Takis Candilis, Directeur des antennes et des programmes de France Télévision
  • George Pau-Langevin, ancienne Ministre de l’Outre-Mer et députée,

Ce débat sera animé par Gilles Camouilly, ancien Directeur Général de France Ô.

Etant un sujet d’actualité et très demandé, nous vous encourageons à vous inscrire rapidement.

Les adhérents de l’OTA (membres Gold, Silver et Bronze) auront la priorité pour l’inscription à cet évènement ainsi que leurs invités (en fonction de leur type de membership).

Pour vous inscrire : event@otav.fr. Merci de nous communiquer votre date et lieu de naissance.

Si vous souhaitez cotiser, vous pouvez retrouver notre formulaire en ligne sur notre site internet ou nous contacter par mail à : contact@o-t-a.fr

 

OTA – Petit-déjeuner débat du 13 février 2019 sur le thème: Sport, Citoyenneté & Communication

L’Observatoire de la Transformation Audiovisuelle, a le plaisir de vous convier à son prochain petit-déjeuner qui aura lieu le mercredi 13 février 2019 à 8h00 dans les salons de la Questure.

Pour l’occasion, nous aurons l’honneur de donner la parole à Laurent-Eric Le Lay, Directeur des sports chez France Télévisions, Bernard LAPORTE, Président de la FFR et Aurore BERGÉ, Députée des Yvelines. Ils traiteront ensemble du sujet :

« Sport, citoyenneté et communication »

Ce débat sera animé par Laurent THIEULE, Président du Think Tank « Sport et Citoyenneté »

Les adhérents de l’OTA (membres Gold, Silver et Bronze) auront la priorité pour l’inscription à cet évènement ainsi que leurs invités (en fonction de leur type de membership).

Pour vous inscrire : event@otav.fr. Merci de nous communiquer votre date et lieu de naissance.

Si vous souhaitez cotiser, vous pouvez retrouver notre formulaire en ligne sur notre site internet ou nous contacter par mail à : contact@o-t-a.fr

Atelier à l’Assemblée Nationale – De nouvelles « règles du jeu » pour l’audiovisuel en 2019 – David Kessler & Hervé Rony

Petit-déjeuner débat : 

De nouvelles « règles du jeu » pour l’audiovisuel en 2019 

invités : David Kessler & Hervé Rony

animé par Anne-Marie Pécoraro

Présence du député du parti Les RépublicainsPierre-Yves Bournazel

En septembre, Le CSA a publié 20 propositions pour revoir la régulation audiovisuelle et l’adapter à la montée en puissance des nouveaux acteurs du numérique. Elles appellent à revoir le dispositif anticoncentration dans les médias, à supprimer les jours interdits de cinéma à la télévision, à étudier la possibilité d’ouvrir les secteurs « interdits » de publicité au petit écran.

La transposition de la Directive SMA (services des médias audiovisuels) qui doit avoir lieu l’an prochain, aiguise les appétits de réforme.

Aurore Bergé, députée En marche des Yvelines, Rapporteure de la mission d’information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l’ère numérique, par la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale nous a d’ailleurs apporté les fruits de sa réflexion sur une « révision » de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication lors de notre dernier petit-déjeuner de l’OTA le 24 septembre dernier.

Pour ajouter à la volonté réformatrice, en octobre dernier, le Parlement Européen a voté de nouvelles règles pour encadrer l’audiovisuel en Europe : 30% de création européenne sur les sites de vidéo à la demande, une meilleure protection des mineurs… La nouvelle législation fixe aussi des règles en matière de publicité. Elle concerne les chaînes de télévision, mais aussi les plateformes comme Netflix, Amazon ou Facebook. Cela, sans compter l’accord signé ces derniers jours par Canal+ et les acteurs du cinéma sur la chronologie des médias et les obligations de la chaîne cryptée qui a un impact sur l’ensemble du secteur.

Au cœur de ces questions fondamentales, nos intervenants débâteront de ces sujets avec pour ligne de mire de savoir « Comment favoriser et protéger la création ».

Atelier à l’Assemblée nationale – Analyse de la Réforme de la ‘Loi Audiovisuel’ – Aurore Bergé & Xavier Couture

Atelier Règlementaire et social
invités : Aurore Bergé & Xavier Couture

Animé par : Gilles Camouilly


Après une année d’intense activité, l’OTA poursuit son action avec un objectif clair : devenir la première plate-forme d’intermédiation des grands managers de l’audiovisuels, ainsi que la première institution qui crée un pont entre les professionnels et la sphère publique, à savoir les parlementaires et les sénateurs.

Dans ce cadre et tout au long de l’année, l’Observatoire va inviter ses membres à l’Assemblée Nationale, comme elle l’a fait au Sénat, pour des rencontres entre hauts dirigeants et politiques, permettant de créer les liens indispensables à la prise de conscience de l’importance des métiers de la création audiovisuelle dans l’économie française.

Le prochain événement de l’OTA aura lieu le 24 octobre prochain à l’Assemblée Nationale, pour une audience triée sur le volet composée de nos membres, leurs invités, quelques uns de nos invités ainsi des parlementaires.

Ce petit-déjeuner exclusif donnera la parole à Aurore BERGÉ, députée En marche des Yvelines, Rapporteure de la mission d’information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l’ère numérique, par la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale. Elle mène ainsi une réflexion sur une « révision » de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.

Pour accompagner et éclairer ce discours, l’intervention de Xavier COUTURE, jusqu’à très récemment n°2 de France Télévisions et à l’importante carrière dans le secteur audiovisuel (TF1, La Cinq, Canal+, Endemol, Orange, France Télévisions, …) sera particulièrement intéressante et comme on lui prête ce trait caractère, sans langue de bois.

Pour animer cet échange, Gilles CAMOUILLY, membre fondateur de l’OTA qui a une carrière de plus de 25 ans dans l’audiovisuel après avoir officié chez de nombreux diffuseurs (TF1, France Télévisions, NRJ, ATV, etc.), mais également connu comme entrepreneur dans les medias. Il aura ce regard éclairé nécessaire qui assurera la pertinence des questions posées.


« La réforme de l’audiovisuel public : enjeux et décryptage »

Au cœur des mutations qui impactent avec force l’industrie de l’image, la place de l’audiovisuel public français est déterminante. Il doit être fort et innovant pour faire face à la multiplication des éditeurs, l’accélération exponentielle des usages numériques et l’internationalisation engagée du marché de la production voir de l’édition.

Dans ce contexte, la mutation en profondeur de l’audiovisuel public devient incontournable. Il semble que l’exécutif comme le législateur aient pris conscience des enjeux en initiant un projet de réforme de l’audiovisuel qui anime les professionnels du marché et les couloirs du parlement depuis plusieurs mois.

Loin des supputations at nominem, l’objectif de l’atelier du 24 octobre est de décrypter les différents axes de la réforme et d’y apporter des compléments d’informations opérationnels par l’animation de débats entre les différents acteurs du marché.

L’atelier bénéficiera de la présence de Xavier COUTURE, Consultant chez Image 7 et récent Directeur des programmes de France Télévisions et et Aurore BERGÉ, Députée LRM.

L’atelier évoquera en particulier les questions suivantes :
• La stratégie numérique, enfin une priorité de service publique ?
• Accroitre l’offre éditoriale de proximité, utopie ou transformation structurelle ?
• La place de l’outre-mer sur le plan national, comment éviter le ghetto ?
• La jeunesse, une reconquête impossible ?
• L’éducation, quel rôle concret de l’audiovisuel dans cette mission de service public ?
• Le financement de l’audiovisuel public, effet « ciseaux » ou restructuration assumée?
• Gouvernance et régulation, qui fera quoi ?

Atelier à l’Assemblée nationale- Audiovisuel – Gilles CAMOUILLY

Atelier Audiovisuel
animé par Gilles CAMOUILLY

 

Monsieur Gilles CAMOUILLY, est fondateur et gérant de TV CONSULT, société de conseil spécialisée dans l’édition et la production audiovisuelle depuis 2010.

Il est notamment consultant Média pour NRJ, ARTE et LAGARDERE.

Son parcours :

  • – Directeur de l’antenne et des programmes de France Ô (2011 – 2016)
    – DGA Antenne et programmes de Televista (2007 – 2009)
    DG Syn TV, société de syndication des chaînes locales en France (2006 – 2007)-Directeur adjoint de l’antenne de TF1 (1998 – 2006) (après une expérience de 3 ans aux ressources humaines du même Groupe).

 

L’atelier :
Reçu à la questure de l’Assemblée nationale, l’atelier de l’OTA a bénéficié de la présence de Mme Frédérique DUMAS, députée des Hauts de Seine, vice-présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée Nationale en charge d’un rapport parlementaire sur l’avenir de l’Audiovisuel Public. C’est à la demande du Président de la République qui souhaite une réflexion de fond sur le rôle de l’Audiovisuel Public dans le secteur global de l’audiovisuel et sur la nécessité de transformer un modèle devenu obsolète par rapport aux nouveaux usages. C’est un chantier qui concerne l’ensemble du pouvoir exécutif, services du premier Ministre et ministère de la culture (de nombreuses réunions sont en cours). L’Elysée entend avoir un droit de regard fort sur ce sujet.

Dans ce cadre, des questions se posent quant aux règles européennes (directive SMA), sur les objectifs à assigner au numérique et des missions précises à définir. Vers quel public souhaite-t-on que le Service Public se positionne, en sachant que le linéaire doit être respecté pour satisfaire un public existant et qu’il convient de fidéliser d’autres publics, notamment le jeune public, ceci étant considéré comme une exigence. Des économies d’échelles sont bien évidemment recherchées.

La phase de concertation est en cours et des orientations seront très prochainement dévoilées pour accompagner la transformation nécessaire de l’Audiovisuel Public dans sa globalité, sachant que ce rapport évoquera toutefois pleinement la production audiovisuelle.

Il convient de noter que l’auditoire s’inquiète toutefois du degré de connaissance des parlementaires de ce secteur si particulier.

Reprenant comme fil conducteur les propos de Mme Dumas, Gilles Camouilly aborde la nécessité d’une transformation globale de tout l’ensemble de l’audiovisuel public avant de cibler les économies qui semblent indispensables. Evoquant une BBC à la française, souvent mis en avant comme modèle à suivre, il fait part de l’inquiétude des professionnels français sur la production interne (comme c’est le cas pour la BBC) et met en doute la possibilité de son adaptation à notre service public. Le changement d’usage est tel qu’il faut pouvoir compter sur une capacité d’innovation dynamique et constante. Mais c’est avec regret qu’il fait le constat de la disparition de structures dédiées à l’innovation dans le Service Public et du manque relatif de jeunes cadres dans les instances dirigeantes actuelles (Cf. l’exemple de la Suède où les trentenaires sont majoritaires dans les équipes décisionnelles).

A propos de ce premier écueil, l’auditoire fait part de la présence insuffisante de la diversité culturelle à l’écran, de la nécessité de mieux refléter la société d’aujourd’hui, de la mission assignée à France O et des efforts à fournir en terme d’éditorialisation. La suppression de France 4 envisagée permet d’évoquer le fameux « périmètre » du service public français qui semble trop étendu.

Des propositions sur les audiences quantitatives (fragmentation de l’écoute à quantifier) sont également nécessaires pour mieux évaluer le public à atteindre sachant que l’Audiovisuel Public a un vrai souci avec le public « jeune » et leur mode de consommation des écrans. Il est donc nécessaire de disposer de programmes pour les 15/25 ans et il convient de comprendre que le média d’accompagnement (linéaire) ne sera bientôt plus la valeur première du Service Public.

D’ailleurs la recommandation pourrait être portée par l’ OTA : Francetélévisions en devenir serait une plateforme de contenus SVOD.

La culture doit être traitée de façon non élitiste et toutes les formes de musique doivent avoir accès à l’Audiovisuel Public (ex : Hip Pop) en croisant à la fois diversité et jeunesse. Il faut donc repenser les modèles français en se référant à de nouvelles écritures narratives ou en prenant mieux en considération les éléments de contexte comme, par exemple, la traduction automatique. La culture populaire, qui se fonde sur des formats de flux innovants, doit être reconnue et aidée (sans oublier problème des pilotes qui ne sont plus financés). Les formats français font d’excellentes audiences et il est donc paradoxal que le Service Public n’en soit pas le moteur. Une stratégie doit être mise en place pour mieux les vendre.

Pour Gilles Camouilly, la question essentielle à se poser au moment de réformer l’Audiovisuel Public est : On s’adresse à qui et Pourquoi.

Les contenus sont au cœur de la réforme à envisager, au même titre que les axes éditoriaux. Toutefois, l’identité éditoriale ne pourra être pleinement validée et affirmée dans un contexte d’instabilité chronique au sein des instances dirigeantes du Service Public de l’Audiovisuel. Ce problème de gouvernance est donc à traiter en urgence. De ce fait, la proposition de la désignation du Président d’une Holding par un Conseil d’administration composé des professionnels du secteur (jetons de présence) est essentielle. Le mode de désignation doit être incontestable car un manager ne peut piloter si sa légitimité n’est pas reconnue.

Le rôle du CSA en la matière doit donc être remis en cause comme l’alourdissement permanent de la réglementation et des contrôles d’exécution inhérents.

La volonté de faire travailler les différentes entreprises du Service Public de l’Audiovisuel avec une identité éditoriale commune oblige à repenser la mise à disposition des ressources humaines afin que celles-ci ne deviennent pas un obstacle difficile à surmonter. Mais il est à craindre que les changements d’usage soient tels que le retard pris dans l’approche globale ne permette plus de continuer dans le mode de fonctionnement actuel. D’autant plus que la création française a besoin d’être soutenue et que le Service Public de l’Audiovisuel doit continuer à s’impliquer dans cette mission.

C’est à la tutelle de conduire cette transformation. C’est de sa responsabilité que d’accompagner cette indispensable adaptation et d’avancer dans un monde qui appartient à la fois à la culture et à l’industrie.

L’OTA se doit d’alimenter ce schéma par ces propositions.

 

 

 

 

Atelier à l’Assemblée nationale – Règlementaire et social – Me Anne-Marie PECORARO

Atelier Règlementaire et social
animé par Me Anne-Marie PECORARO

Speakers :
Ted SHAPIRO – Directeur et associé au bureau de WIGGIN à Bruxelles
Guillaume PRIEUR – Directeur des relations institutionnelles et européennes de la SACD
Bertrand DAILLIE – Procureur de la République Adjoint Honoraire et Directeur juridique de l’OTA

Retrouvez le portrait détaillé des speakers en cliquant ICI

Son parcours :

Maître Anne Marie PECORARO, avocate au Barreau de Paris, associée fondatrice de A TURQUOISE, cabinet spécialisé en droit économique, droit de la propriété intellectuelle et média à Paris et Bruxelles.

Une forte implication au seing des associations professionnelles :
IFTA – Independent Film & Television Alliance
IAEL – International Association of Entertainment Lawyer
APRAM – Association des Praticiens du Droit des Marques et des Modèles
AFPIDA-ALAI – Association Française pour la Protection Internationale du Droit d’Auteur Association Littéraire et artistique Internationale
ACEECCA – Association des Conseils et Experts Européens du Cinéma et de la Communication Audiovisuelle
Membre représentant l’Europe du Advisory Council du Public Interest Registry

Ses publications :
Coéditrice et co-auteur du Livre de l’IAEL :
– Tech : Disruption and Evolution in the Entertainment Industries, 2017
– Creative Lawyering for Growth in the Entertainment Industry, 2013

Publications régulières d’articles dans des revues et des journaux spécialisés en propriété intellectuelle et en droit des médias en France (La lettre de l’Audiovisuel ; Les Petites affiches) et à l’étranger (Media Law International).

L’atelier 

Laurianne ROSSI, Questeure de l’Assemblée Nationale et députée des Hauts-de-Seine, a chaleureusement accueilli les participants et les intervenants de cet atelier dédié à la réglementation dans le cadre d’un premier atelier à l’hôtel de la Questure

Anne-Marie PECORARO, avocate au cabinet ATurquoise a lancé les débats par une intervention très technique sur les enjeux de l’audiovisuel dans notre pays face aux nouveaux aspects règlementaires induits par les réformes européennes (Directive sur les services de médias audiovisuels du 26 avril 2018, règlement « câble et satellite », directive droit d’auteur et règlement sur la portabilité transfrontalière des contenus) et par leur intégration dans les projets français (Projet de loi sur la réforme de l’audiovisuel, réforme de la chronologie des médias, évolutions de l’environnement des plateformes et réforme de l’agrément).

Elle a ainsi mis l’accent sur la défense, dans ce nouveau cadre, de l’exception culturelle européenne et fait un bilan de l’évolution des discussions et des compromis en cours sur l’ensemble de ces sujets.

 

« Expertise, pertinence et praticité »

Ted SHAPIRO, directeur et associé au bureau de Wiggin LLP (EU) et Guillaume PRIEUR directeur des relations institutionnelles et européennes de la SACD ont partagé leurs réflexions pertinentes, expertes et pratiques sur les grands enjeux des réformes en cours aux niveaux national et européen affectant auteurs, producteurs, diffuseurs et consommateurs, que ce soit en matière de moyens pour préserver la diversité culturelle, de rémunération de la création, de chronologie des médias ou encore de conséquences attachées au Brexit.

Bertrand DAILLIE, magistrat honoraire, a apporté une note critique en évoquant les difficultés auxquelles il fallait s’attendre pour contrôler l’application de ces nouvelles normes juridiques et pour protéger les droits individuels. En effet, à la question « Quelles sanctions ? » répond la question « Quels contrôles ? ».

 

Lire le dossier complet – Atelier 23 mai 2018

Atelier – Convergence – Christian BAUMARD

Convergence
animé par Christian BAUMARD

Monsieur Christian BAUMARD est le cofondateur du Groupe Kabo Family.

Le Groupe Kabo Family
Kabo Family
est l’un des premiers groupe indépendant de production audiovisuelle ;
Le Groupe comprend une dizaine de sociétés qui produisent des programmes courts ( Scènes de Ménages… ), des séries TV ( la collection « Mystère » avec France 2,… ), des films cinéma ( « Epouse-moi mon pote », « A prayer before dawn »…) et du spectacle vivant ( Nadia Roz,…).
Par ailleurs, le groupe Kabo possède une activité de distribution internationale ( Kabo Inter Ltd ) et une branche digitale qui se développe en mode « pur player » avec plus de 10 millions de fans sur les réseaux sociaux et plus de 200 millions de sessions par an.

Avant de cofonder Kabo, Christian BAUMARD a passé 20 ans dans l’univers de la communication et des marketing services.

 

L’atelier

Dans un contexte de social TV, de conquête de marchés par les plateformes (Netflix, Amazon, YouTube, …) et d’omniprésence des réseaux sociaux qui cherchent à se positionner en tant que média, la production audiovisuelle doit faire face à l’inexorable montée en puissance du digital.

Alors eldorado ou trompe l’œil ?

A la tête de l’un des premiers groupes indépendant de production audiovisuelle en France « Kabo Family », Christian BAUMARD a évoqué avec beaucoup de modestie le succès de son groupe, arguant d’un ensemble d’aléas favorables et d’une position de marché issue d’une stratégie exécutée dans de bonnes conditions.

Le constat dont il a fait état a évoqué la disruption d’une technologie qui se renouvelle en permanence, l’augmentation de l’offre de programmes de plus en plus pléthorique, comme le changement complet de la consommation où le « je » devient la règle. Il s’agit là d’un constat qui rejoint celui de nombreux observateurs.

De même, il a souligné la déstabilisation des acteurs historiques qui sont désormais soumis à une pression financière (TF1 , Canal + , FTV…). Même si ces acteurs parviennent à s’adapter au monde digital, ils disposent de moins de moyens financiers à consacrer à la production audiovisuelle et se questionnent sur l’avenir de certains produits (à titre d’exemple : est-ce que le feuilleton reste un format rentable ?) sachant également que le « replay » est moins porteur de recettes.

Il existe donc un profond malaise dans le secteur de l’audiovisuel face à cette évolution « Nouveau monde » qui devrait être pris en considération avec la mise en œuvre d’une modification de la réglementation. Quoi qu’il en soit, les quotas ont encore leur utilité. En tout état de cause, la logique d’une intégration verticale s’impose de plus en plus, comme d’ailleurs le fait de travailler au niveau international. Pour Christian BAUMARD, « Nous sommes toujours des fabricants/créateurs, mais avec une échelle différente ». Face à un marché international et au multiculturalisme, il conviendrait de mettre en place une construction pérenne et de modifier l’organisation interne de nos sociétés. Tous les contenus ont des richesses à valoriser, tout comme les marchés de niches. Il faut également maitriser les opportunités de financement avec la multiplication des co-productions et les investissements doivent se faire dans la production et non pas dans l’entreprise « Private Equity ».

Christian BAUMARD a également insisté sur le fait que les producteurs doivent être connectés au public visé et être propriétaires de leur audience (connaître leurs habitudes, leurs envies…) grâce aux réseaux sociaux (followers, fans, abonnés sur Instagram, etc.). Il est également nécessaire de croiser les contenus et le digital en cherchant à promouvoir l’interactivité et éventuellement en le monétisant : publicité display, Brand content, Partenariats, etc.

Dans ce domaine, la technique reste essentielle. Pour Christian BAUMARD, Netflix est d’abord une entité technologique puissante (ex : temps de téléchargement très court) avant d’être un producteur de contenus.

Pour terminer cet atelier, Christian BAUMARD a fait état de leurs nombreuses créations sur le digital avec leur filiale « BETA & CIE » avec le succès de VDM (7 Millions de fans dont 3 aux USA) qui est devenue une marque de référence du divertissement sur le digital, le lancement d’une revue de presse en temps réel « Newsdeck » et d’un média 100 % digital et féminin, sans oublier la plateforme automatisée « We spread » qui aura pour objet de mettre en relation les éditeurs de contenus et les influenceurs des réseaux sociaux.

Pour Christian BAUMARD, en trois mots : « Tout reste à faire ».

Atelier – Innovation – Julien BORDE

Innovation
animé par Julien Borde
Directeur des chaînes TURNER France et Afrique

Speakers :
Gilles FREISSINIER, Directeur du Développement numérique d’ARTE FRANCE
Danielle ATTIAS, Directrice déléguée de FRANCE TV SVOD

Son parcours :

Julien BORDE est Directeur des chaînes Kids et General Entertainment TURNER France et Afrique.
Il est responsable de toutes les activités éditoriales des marques jeunesse et cinéma/séries de Turner pour la zone, incluant les programmes, le digital, le marketing et la communication pour les chaines jeunesse Cartoon Network, Boomerang, Boing, Toonami ainsi que les chaines cinéma et séries : TCM Cinéma et WarnerTV.

Retrouvez les portraits détaillés de nos trois intervenants, en cliquant ICI

 

 L’atelier :
La plateformisation des chaînes de télévision est l’une des évolutions les plus frappantes de l’audiovisuel actuel. Les trois présentations faites lors de l’atelier ont permis de livrer un état des lieux des enjeux de cette transformation pour l’audiovisuel français.

De la pénurie à la surabondance
Les consommateurs reçoivent des flux de contenus de plus en plus nombreux. Amazon prime, Netflix, Hulu, HBO : autant d’entreprises qui se sont déjà réinventées et disruptent les câblo-opérateurs aux Etats-Unis.

Les acteurs français sont aujourd’hui dans un monde globalisé, avec des concurrents globaux, pensant plus en termes de langues qu’en termes de territoires.

Parmi les nouveaux acteurs :
• Netflix a permis au marché de se développer. Son cœur de cible entre 15 et 25 ans.
• YouTube
º 80% de la population française connectée l’utilise.
º 1 milliard d’heures regardées par jour !
• Facebook ne peut plus prétendre être une simple plateforme neutre. Elle est désormais contrainte de travailler sur la vérification automatique des contenus.

Dans les chaînes, la plateformisation prend la forme d’une activité de replay de plus en plus importante. Elle va de pair avec le développement de contenus digitaux : MyTF1, France TV, 6Play, Arte+7…

Côté payant : myCanal et Altice. Et plus d’une dizaine de services SVOd (Tfou Max…)

De nouvelles pratiques qui sont autant de défis
Le numérique offre la possibilité d’une TV ultra-personnalisée. Reed hastings Le fondateur de Netflix dit : « il n’y a pas un Netflix, mais plus de 120 millions de Netflix, autant que d’utilisateurs ».

Cette révolution force les acteurs traditionnels à repenser leurs offres et leurs stratégies. La programmation des chaines de télévision doit se réinventer en considérant la consommation délinéarisée comme centrale et non annexe.

La programmation des chaines de télévision repose sur des règles établies à la création des network américains, format d’une heure commerciale (40 minutes de contenu, 20 minutes de pub), structuration de la grille sur 40 ou 52 semaines, Prime time et programmation des nouveautés en fonction de la disponibilité des publics de masse.

La néo-programmation, la réinvention des principes de programmation à l’heure du numérique doit :

• Adapter une approche résolument Consumer centric : Mettre le téléspectateur au centre.

• Permettre au téléspectateur d’interagir avec le contenu. On ne peut pas s’arrêter à la simple distribution de contenus à la demande dans un vaste catalogue mal organisé.

• Une curation des contenus adapté à chaque écran et personnalisée.

• Trouver l’équilibre entre programmation « adressée » générée par les algo de recommandations et programmation humaine, volonté de l’éditeur de mettre en avant, faire découvrir ses contenus.

Ne pas caricaturer l’opposition entre EU et le reste du monde.
• Netflix éduque le marché : crée des opportunités sur les services
• Un problèmes commun : le piratage. Beaucoup de consommateurs consomment l’audiovisuel illégalement. C’est le vrai sujet.

Quelle est la meilleure façon de prendre de l’avance en France ? Avoir un coup d’avance, trouver les innovations qui permettront de construire les meilleurs services et de se différencier des acteurs dominants.

Le cas d’Arte
Pour Arte, l’intérêt de la plateformisation est de rendre accessibles les programmes et d’inciter au partage.

La chaîne crée des programmes spécifiques pour le numérique (documentaires interactifs, jeux vidéos, fiction, etc.).

La vocation particulière d’Arte (média culturel européen de service public) porte évidemment des enjeux qui ne sont pas les mêmes que pour d’autres acteurs.

Internet a pu initialement véhiculer l’espoir d’une mise à égalité des offres, d’une démocratisation culturelle. En pratique, on sait que l’utilisation sur mobile est concentrée sur certaines applications (aux USA, 18-24 ans, concentration sur YT, FB, Insta). De plus, l’ouverture à la connaissance, à la culture, ne se produit pas.

Parmi les nouvelles tendances :
• Exemple de Now This : média américain disant qu’ils n’ont pas de site internet. Ont directement les contenus sur les réseaux sociaux.
• Sur les plateformes des FAI (replay des box), les chaînes apparaissent moins, ce sont les programmes qui sont mis en avant.
• En termes de concurrence, l’écart des capacités d’investissement dans la production est considérable : Netflix dépasse 6 milliards de dollars dans les contenus, alors qu’Arte a moins de 150 millions d’euros de budget programmes !
• Dépendance grandissante de réseaux sociaux qui peuvent censurer les contenus (notamment nudité, y compris artistique), qui pose problème.

Pour accomplir sa vocation de média culturel, Arte développe des contenus spécifiques pour réseaux sociaux.

Le numérique est porteur de nombreuses opportunités pour Arte :
• Il lui permet de concrétiser sa vision éditoriale européenne.
• Il permet aussi de mieux mettre en avant la créativité, au-delà des cadres contraignants d’une chaine linéaire.

ARTE+7 a été en 2006 l’un des premiers services de Replay. Les chaînes traditionnelles craignaient que le replay nuise à leurs revenus publicitaires, c’est pourquoi elles s’y sont mis assez tard.

Arte se veut l’inverse d’une logique d’enfermement du réseau social. Au lieu de confiner dans une bulle, on rentre en collision avec des points de vue différents. Faire des liens avec des choses qui ne sont pas attendues. Faire sortir de la bulle de filtre.

Le projet SVOD de FTV : état des lieux et perspectives
La plateforme France.TV est un vrai carrefour d’audience : elle enregistre 10 millions de VU.

La volonté est de créer un modèle freemium, permettant la conversion du gratuit vers le payant.

Pour quelle raison le groupe FTV décide-t-il d’y aller ?

Les programmes français et européens sont peu représentés dans les catalogues du marché. Dans le catalogue des séries par exemple, les séries françaises comptent pour 24% chez Netflix, 34% chez Amazon et 51% chez SFR Play. La valorisation des productions françaises passe clairement par le développement d’une plateforme lié aux acteurs français.

Les fictions françaises sont pourtant des succès à l’antenne et sont peu disponibles sur les plateformes du marché.

Le modèle de la SVOD classique : des « flat fees » achetés pour une période sur les titres. Budget considérable pour un catalogue donc. Comment exister avec une offre compétitive ?

FTV est allé chercher des acteurs avec qui le groupe travaillait déjà, comme Lagardère Studios, Newen, Tetra Media Studio pas exemple.

Le modèle économique : accès à l’ensemble du catalogue des ayants-droits et partage de revenus sur 20% du CA redistribué aux partenaires (dont 80% en fonction des consommations réelles générées et 20% en fonction de la contribution de chaque partenaire au volume total de programmes disponibles sur l’offre).

Les 3 piliers de l’offre :
• avant-première par rapport à l’antenne ;
• offre unique avec beaucoup d’exclusivité ;
• offre forte sur la fiction et la jeunesse.

Des discussions sont en cours avec TF1 et M6 pour envisager le projet de manière plus large.

Atelier – Evènementiel & Transversalité – François LEMPEREUR

Evènementiel & transversalité
animé par François LEMPEREUR

Monsieur François LEMPEREUR, est responsable commercial events & audiovisuel corporate à TF1 Events depuis avril 2017.

 

Son parcours :
Responsable marketing et commercial – TF1 Production (depuis 2015)
Directeur de clientèle Internet – TF1 Publicité (2006 – 2015)
Chef de Groupe annonceurs LYCOS (2004-2006)
Directeur de clientèle – WANADOO REGIE ( 2000-2003)
Chef de Pub junior – ESPACE PHR (1999 -2000)
Responsable du planning – PUBLIPRINT ( 1997-1998)

 

L’atelier :

Quel sera l’évènementiel de demain ?

Le secteur de l’évènementiel se transforme au rythme des nouvelles technologies, des innovations numériques, et l’évolution des habitudes de consommation.

Le client tend à devenir un acteur à part entière du process et n’est plus seulement spectateur. L’enjeu aujourd’hui est de susciter de l’émotion chez le public à travers des expériences uniques et créatrices de valeur.

Le live streaming par exemple, permet une interaction simultanée avec le public et décuple la visibilité d’un évènement et par conséquent de la marque.

Les technologies immersives continuent de prendre de l’ampleur pour offrir des expériences insolites, multi-sensorielles et transcendées par des contenus 3D de plus en plus réalistes.

François LEMPEREUR nous présente le marché de l’événementiel : ses chiffres clefs, ses acteurs et ses objectifs. Puis il aborde la mutation du marché et les nouvelles tendances en s’appuyant sur l’offre de TF1 Events. Enfin, il soulève la problématique du digital dans l’évènementiel : est-ce un risque ? Une opportunité ?

 

Le marché de l’événementiel

Il convient tout d’abord de rappeler ce qu’est l’événementiel. Il rassemble tout ce qui se rapporte à la création, la gestion, la promotion et l’organisation d’événements professionnels, en communication interne ou externe, sous différentes formes : MICE.

MICE est un acronyme pour Meeting, Incentive, Conference and Events. Ce terme est très couramment utilisé pour désigner l’activité liée à des événements de la vie des entreprises.

Les Meetings : Réunion de personnes, internes ou externes à l’entreprise, pouvant varier en taille, en durée et en participants.

Les Incentives : Outils destinés à améliorer les résultats des collaborateurs en offrant une récompense en échange.

Les Conventions : Événements servant à rassembler un public interne (force de vente, collaborateurs, filiales,…) ou externe (réseau de distributeurs, clients) pour motiver, stimuler, fédérer, convaincre, faire adhérer et présenter des objectifs.

Exhibition : Manifestation regroupant des professionnels sur un lieu d’exposition généralement dénommé en France « foire » ou « salon ».

L’évolution de la demande et des dépenses des entreprises et fédérations sur le marché des MICE se profile en montagnes russes depuis une quinzaine d’années. L’activité est imprévisible, surtout depuis la crise économique de 2008-2009, et à cause de nouvelles habitudes et comportements d’achat des clients sur ce marché. On peut aussi ajouter les règles sécuritaires mises en place après les attentats en France qui ont entrainés un peu plus de difficultés d’organisations.

En 2016 les dépenses par les commanditaires sur le marché français sont estimées à 8,07 milliards (une baisse de 1,6 % par rapport à 2015).

Pourtant, malgré les fluctuations dues à l’environnement, les entreprises ont besoin de réunir leurs troupes dans des séminaires et conventions. Même la technologie de pointe ne peut remplacer ces rencontres. Il y a un réel besoin de passer des messages, et les événements apparaissent à ce titre comme difficilement remplaçables.

Le marché de l’événementiel en quelques chiffres :
En tout, on compte 17 000 évènements en France par an qui se découpe en 3 catégories :
– 14.000 évènements professionnel/Corporate
– 1.150 foires et salons
– 2.800 congrès

Souvent les entreprises n’hésitent pas à faire appel à des prestataires extérieurs (agences de voyage, société évènementiel,…) pour l’organisation de leurs évènements. Les principaux clients des agences évènementielles en termes de secteur d’activités sont la finance, la banque et les assurances à 42,5% ; suit celui de l’industrie à 39%, puis le secteur de l’industrie à 39%, viennent enfin les secteurs chimie/pharmacie/cosmétique 31%.

La tendance est aux évènements de petite taille.
En effet, 68% des évènements ont moins de 30 participants, et seul 2% en ont plus de 500.

Les événements sont de véritables outils managériaux qui permettent d’informer, de motiver son personnel, de fidéliser ses collaborateurs, de stimuler et récompenser, mais aussi de développer une cohésion d’équipe.

L’événementiel est utilisé comme moyen, comme levier de développement des ventes, de l’image permettant à l’entreprise de prospérer, de démontrer son dynamisme (informer ses clients, lancer un produit…)

Transversalité ou diversification ?

« La transversalité c’est créer des passerelles entre les services, les acteurs, où la mutualisation des compétences prend tout son sens, dans un objectif commun ».
Cette notion fait appel aux notions de liens, de mutualisations, de compétence et d’objectif commun. Une passerelle est un « ouvrage » qui permet de mettre en relation les choses, les services, les hommes. Elle participe de la volonté de construire un environnement favorable aux échanges. Elle est un moyen de décloisonner les entités entre elles.

Son objectif principal est de supprimer les barrières.

Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour favoriser les échanges. Le développement des vecteurs de communication, internet, réseaux sociaux sont autant de passerelles mise à dispositions des individus.

Les politiques budgétaires, la chasse aux coûts, le label éco responsable, le développement du numérique, les avancées technologiques, etc. induisent un changement du marché de l’événementiel.

Ci-dessous, quelques généralités du marché actuel :
– Manifestations courtes
– Hausse des budgets par participant
– Distances et temps de transport réduits
– Activités périphériques en très forte baisse (44% en 2014 contre 76% en 2005)
– Recherche de lieux originaux
– Intensification des séminaires à l’intérieur des locaux
– Internet est le principal outil de recherche de lieux
– Augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux
– 9 participants sur 10 sont enthousiastes de partir en évènement

La grande tendance de 2017 a incontestablement été l’EXPERIENCE ! L’idée est de procurer le fameux effet « waouh ».
Trois mots d’ordre : Créativité – Innovation – Technologie

L’offre expérientielle exigée par les participants.

Pour les entreprises, l’intégration des dimensions expérientielle, digitale, symbolique et émotionnelle dans l’offre est primordiale pour créer un avantage concurrentiel en s’adaptant aux attentes tacites et explicites des consommateurs. La consommation n’est plus limitée à la dimension fonctionnelle et tangible, elle est aussi une expérience dans laquelle le consommateur est impliqué.

Le participant est consom’acteur : il veut goûter, sentir, interagir et participer activement à l’expérience qui lui est proposée.

Le but est de créer de l’émotion. Plus y en aura pour le participant, plus le lien émotionnel va être fort avec lui et la marque/ l’entreprise. On marque la mémoire collective.

Quelques exemples :
• Le concept Secret Cinema propose la diffusion d’un film, en permettant aux spectateurs de vivre l’histoire. Le public devient lui-même acteur, entouré de 120 professionnels, qui rejouent le scénario.
INSIDE PSG permet de découvrir les coulisses et les secrets du mythique Parc des Princes à travers un véritable immersif game.
Sensibilisation positive au handicap avec des animations originales basées sur l’expérience et l’inversion des rôles. Par exemple, effectuer des matchs de basket dans des fauteuils pour mesurer l’effort fourni, se mettre à la place de l’autre et le comprendre.
• Des réunions dans un aquarium, des diners d’affaires dans une obscurité totale..

Focus sur l’offre TF1 EVENTS

TF1 Events est l’un des acteurs qui a su s’imposer et qui propose une large gamme d’offres.

TF1 Events a pour objet de commercialiser auprès des entreprises les capacités événementielles du groupe TF1. En leur permettant de s’appuyer sur les ressources de TF1, son ambition est de participer au dynamisme des actions de leur communication événementielle.

Avec la possibilité d’utilisé des plateaux TV, ou encore le décor penché de Vendredi tout est permis ; les célèbres fauteuils rouges de The Voice. TF1 Event permet également de pouvoir présenter la météo ou de vivre des expériences en réalité virtuelle grâce à du matériel de pointe.
Enfin, il est possible de réserver l’auditorium de TF1 : 150 places, un lieu tout équipé au cœur de la Tour TF1. De se restaurer au Club : restaurant VIP au 8e étage avec une terrasse de 300m2 et une vue panoramique sur Paris.

Dans ce monde en pleine mutation, le digital prend une place de plus en plus importante. Quelles sont les innovations digitales au service de l’évènementiel ? Quels sont les risques et opportunités ?

Les nouvelles technologies rythment notre quotidien, aussi bien au niveau professionnel que personnel, et l’évènementiel ne déroge pas à cette règle.

L’industrie du MICE les intègre au cœur de sa stratégie et ne peut s’en passer pour plusieurs raisons :
– Elles dynamisent l’événement
– Elles permettent de gagner en efficacité
– Elles sont indispensables car elles sont dans l’ère du temps
– Elles permettent de rester connectés avant, pendant et après l’événement et facilitent les relations et la communication
– Elles génèrent de l’interactivité entre organisateurs, participants et prestataires
– Elles simplifient la vie des organisateurs d’événements

Certaines innovations digitales garantissent un succès lors des évènements.

L’hologramme attire les regards, fait naître la curiosité et peut aisément mobiliser les foules (exemple : la médiatisation sans précédent autour de l’hologramme scénique de J.L Mélenchon). Mais elle a aussi sa place sur des représentations plus modestes. Pour mettre en valeur un objet ou une image 3D par exemple. Le public peut tourner autour de l’objet et le découvrir sous toutes ses facettes. L’hologramme peut vite être un événement dans l’événement.

La réalité augmentée permet d’intégrer des éléments virtuels en 3D (en temps réel) au sein d’un environnement réel. Le principe est de combiner le virtuel et le réel et donner l’illusion d’une intégration parfaite à l’utilisateur.

La réalité virtuelle permet de plonger une personne dans un monde artificiel créé numériquement.

Le live streaming est un formidable tremplin pour les entreprises comme pour les influenceurs qui, en faisant le choix de l’instantanéité, misent davantage sur une relation de proximité avec leur public.

Ou encore l’environnement immersif, l’imprimante 3D.

Outre les évènements, le digital agit également sur l’évolution des métiers : apprendre les nouveaux gestes/ techniques grâce aux simulateurs, ou découvrir de l’entreprise pour les nouveaux collaborateurs via des casques de réalité virtuelle.

Bien que très innovant et séducteurs, le tout digital détient aussi une part d’ombre / de risques. Tout le monde n’est pas « encore » « geek », et la dématérialisation de tous les supports exclue une partie de la population.

Dans la réalité virtuelle, on vit seul une expérience, il n’y pas toujours d’interactivité, ce qui accentue l’individualisme. Et par extension, l’individu étant souvent face à une machine, on perd le contact humain. Enfin, ces expériences ne sont pas réelles, on parle « d’expérience sensorielles » mais il n’y a pas de repères.

Les opportunités sont, quant à elles, nombreuses. Le digital permet de promouvoir et partager un évènement en temps réel : buzz et notoriété. Il entraine une réduction des coûts. En effet, le virtuel permet de récréer n’importe quel lieu, décor, ambiance… Il y a aussi une réduction des impacts directs et indirects sur l’environnement associés à l’organisation d’évènements. L’utilisation des réseaux sociaux permet de connecter les participants entre eux. Enfin, les applications agréent une meilleure gestion des évènements (remplacement des documents papiers, récolte de Data, partage des infos…).

Le secteur de l’évènementiel s’adapte aux nouvelles demandes et se doit d’intégrer la technologie et l’innovation dans ses offres.

Il doit s’affranchir des codes traditionnels en étant encore plus interactif et participatif.

La frontière entre le réel et le virtuel s’estompe progressivement, le secteur de l’événementiel se présente déjà comme le terrain de jeu privilégié des dispositifs immersifs les plus spectaculaires. Mais il ne faut pas oublier qu’en face il y a de l’humain et qu’il importe de maintenir un lien , un échange ,une proximité entre eux.

L’événement de demain va continuer de surprendre grâce à l’apport des nouvelles technologies et des innovations digitales. Un seul objectif : séduire le public à travers des expériences mémorables et génératrices d’émotions !

« Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais n’oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir » – Maya ANGELOU

Atelier – Les transformations pour l’audiovisuel public – Gilles CAMOUILLY

Audiovisuel public : A quelles transformations faut-il s’attendre ?
Animé par Gilles CAMOUILLY

Monsieur Gilles CAMOUILLY, est fondateur et gérant de TV CONSULT, société de conseil spécialisée dans l’édition et la production audiovisuelle depuis 2010.

Son parcours :
Directeur de l’antenne et des programmes de France Ô (2011 – 2016)
DGA Antenne et programmes de Televista (2007 – 2009)
DG Syn TV, société de syndication des chaînes locales en France (2006 – 2007)
Directeur adjoint de l’antenne de TF1 (1998 – 2006) (après une expérience de 3 ans aux ressources humaines du même Groupe).

L’atelier :

L’audiovisuel public : un débat de société perpétuel devenu brûlant depuis la rentrée 2017

L’avenir de l’audiovisuel public a été un sujet politique pour tous les candidats à la présidentielle. Le nouveau gouvernement « en marche » a une nouvelle vision de l’audiovisuel. Des actions concrètes ont été demandé aux acteurs du secteur : des économies de 80M€ formulée en septembre 2017 ; une volonté de réforme profonde émise dans le cadre du CAP 2022 ; le groupement des sociétés sous une même structure de l’audiovisuel public. Mais aussi, des rapprochements entre les médias de service public ; une réduction du périmètre de France Télévisions et de Radio France ; un changement des modes de gouvernance et de désignation des présidents ; des demandes de réflexions stratégiques demandées aux 4 principaux présidents et une concentration de l’intérêt et des efforts sur le groupe France Télévisions (66% de la redevance et 55% des effectifs).

Enfin, des projets persistants de rédaction d’une nouvelle loi sur l’audiovisuel qui serait l’outil de réforme en profondeur des médias qui composent l’audiovisuel public.

Il est important de rappeler quels sont les acteurs de l’audiovisuel public

L’audiovisuel public c’est 3,8 milliard d’euros, 18.000 salariés et 100.000 emplois générés.
En détails :
• France télévisions : 2,5 milliards d’euros et 9.840 salariés
• Radio France : 609 millions d’euros et 4.606 salariés
• Arte France : 285 millions d’euros et 278 salariés
• France Médias Monde : 263 millions et 1.856 salariés
• INA : 90 millions d’euros et 1.002 salariés
• TV5 Monde : 79 millions d’euros et 409 salariés
• France Télévisions détient 65% du budget et 55% des effectifs.

Les grands enjeux d’une transformation
Nous sommes aujourd’hui dans un contexte de transformation profonde des médias. Cette transformation et le résultat du poids grandissant de la concurrence internationale ; de la fragmentation continue des audiences liée à l’émergence de nouveaux éditeurs gratuits sur la TNT et de la démultiplication des usages digitaux individualisés et délinéarisés. Le modèle économique classique de la télévision en tant que mass média de communication descendante est remis en cause.
Une réflexion globale s’est donc engagée sur la place que doit prendre l’audiovisuel public.

Les principaux enjeux de la transformation audiovisuelle sont les suivants :
• Définir des missions éditoriales pérennes et « différenciantes » pour le service public
• Etablir une place pérenne de l’audiovisuel public Français dans le paysage international
• Des projets audiovisuels édités en priorité pour les téléspectateurs
• Représenter toutes les composantes de la société française.
• Développer et financer des médias digitaux à part entière
• Stabiliser la gouvernance et légitimer les managers par le mode de nomination
• Animer le marché de la production audiovisuelle francophone
• Gérer sans tabou les sujets relatifs aux structures de fonctionnement et à leur financement
• Inscrire le financement du service public dans des plans pluriannuels

Quelle transformation du périmètre pour quelles missions ? Quelques réflexions
Un projet éditorial lisible et singulier

Lisible, d’une part :
« Parce qu’elle pénètre dans tous les foyers, éclaire les premiers âges, forme le regard sur le monde et les choses, la télévision publique, doit être, plus que jamais, la télévision de tous : une télévision unique, une télévision citoyenne, une télévision qui rassemble, qui donne envie de comprendre et d’agir, qui crée du sens. Cette mission-là est irremplaçable. (…) Si la télévision publique n’était pas là, il manquerait quelque chose d’essentiel. » – Extrait du rapport Schwartz « France Télévisions 2020 : le chemin de l’ambition »
Information, Culture et Divertissement constitue le triptyque originel.

Singulier, d’autre part :
Des médias de proximité régionale, une définition populaire et partagée de la culture, une définition claire des programmes de création, des programmes de flux populaires et de service public et une priorité aux créations francophones dans tous les genres.
La moyenne d’âge des téléspectateurs est de 50,7 ans, et celle des auditeurs radio est de 40,7 ans.

Quelle cible ?
A qui s’adresse alors le nouveau projet éditorial ? A tous !
- A tous les âges
Pour s’adapter au marché actuel, il convient de rajeunir les antennes malgré un risque de perte d’audience. Inventer de nouveaux médias suffisamment financés pour les jeunes.
Peser sur la modification de la mesure d’audience intégrant tous les écrans ; stimuler les producteurs pour proposer des programmes s’adressant aux jeunes et s’intéresser aux nouvelles cultures
- A toutes les couches sociales
Culture avec un grand C vs Cultures populaires ; valoriser les régions et les quartiers et trouver un équilibre CSP+ / CSP-
– A toutes les composantes de la société
Progresser par une visibilité accrue des différentes composantes ethno-culturelles ; rester attentif à toute discrimination sexuelle ou du handicap et banaliser les différences

Un périmètre des missions à clarifier
En plus de s’adresser à tout le monde, il faut un périmètre efficace sur ses missions.

Il importe de définir et prioriser les missions de services publics :
• S’adresser à tous ➔ Un périmètre qui n’oublie aucune tranche d’âge et aucune région
• Informer ➔ Une information nationale et régionale sans redondance
• Cultiver ➔ Favoriser la diversité culturelle et éviter un élitisme trop CSP+
• Divertir ➔ Préserver et valoriser le savoir-faire français dans le domaine du divertissement
• Prioriser la création française et francophone ➔ Formats originaux francophones
• Définir le positionnement vis à vis des acteurs privés du marché et l’assumer

La question de réduction des périmètres
Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle : « concentrer les moyens sur des chaînes moins nombreuses, mais pleinement consacrées à leur mission de service public »

Il faut partir des objectifs d’une potentielle réduction du périmètre. Une réduction du périmètre pourquoi faire ? : Des gains économiques ? Plus d’efficacité dans la réalisation des missions dévolues au service public ? Concentrer les ressources sur une offre différenciante ?

Les pistes de réduction : la suppression de France Ô ? Le passage au numérique de Mouv et France 4 ? Rapprocher/Fusionner les chaînes info ? Réduction/regroupement des antennes régionales en Métropole et en outremer ? etc…

Développer des médias numériques pour s’adapter aux nouveaux usages

• Une plateforme SVOD freemium francophone singulière et puissante
• Un média digital dédié aux adolescents et aux jeunes adultes (15-24 ans)
• Un média 360° dédié aux 4-10 ans tenant compte des nouveaux usages
• Une offre d’information sur tous les supports mobiles
• Des médias digitaux « first » pour assumer les missions de proximité régionale
• Des innovations technologiques par des offres de nouvelles écritures

Quelle couverture du territoire ?
• Quel nombre d’antennes locales nécessaire pour couvrir les différentes composantes régionales sans gabegie financière
• Décrochages d’une antenne nationale (ex : France 3 ou France Bleue) ou chaînes de pleines exercices locales (ex : 1ères en outremer)
• Maintien d’une priorité aux genres information et documentaire en Régions
ou développer la part des médias digitaux de proximité par rapport aux antennes linéaires

Une indispensable transformation de la gouvernance

Quels Changements dans le mode de désignation ?
Garantir la légitimité et l’indépendance des managers désignés
Désignation par une Institution indépendante nationale (type CSA) ou la tutelle en direct ou un conseil d’administration ?

Quelle transparence exigée dans le processus de désignation vis à vis des citoyens ?

La pérennité managériale comme garantie du succès de l’audiovisuel public
Comment préserver le management des structures malgré les changements issus des échéances électorales tous les 2,5 ans ?

Renforcer la composition des conseils d’administration avec des professionnels de l’audiovisuel (la question de rémunération des membres devra être abordée)

Protéger les dirigeants désignés contre les ingérences politiques en cours de mandat

La transformation des processus de management
Développer une structure unique de management pour l’ensemble de l’audiovisuel public (volonté de la Présidence de la République)

Affirmer et garantir les processus internes de délégation de responsabilité

Les transformations attendues des structures

Structure commune ou rapprochements des médias ?
Projet de structure holding de l’audiovisuel public : BBC à la française ou ORTF ?

-Quelle Valeur ajoutée attendue ?

– Les conditions de mise en place

Quels rapprochements pour quels gains ?
– L’expérience France info TV
– Les pistes de rapprochement déjà évoquées :
*France 4 / Mouv’
*France 3 / France Bleue
*France 5 / France Culture
*France Télévisions / Arte
*France 24 / Francetv info

– Quels gains attendre ?
*Economies et synergies ?
*Le développement de médias digitaux puissants
*Une plus grande puissance éditoriale dans le maillage national

– Quels freins ?
*La gestion des corps sociaux
*La cohérence des cibles et des projets éditoriaux
*La gestion de la production

Quelles restructurations pour quels résultats ?
Une gestion difficile de l’image de l’audiovisuel public : Les Verbatim

• « L’audiovisuel public est la honte de la république ! »
• « Ils sont trop nombreux ! »
• « Le management pléthorique est une véritable armée mexicaine ! »
• « Quelle la valeur ajoutée par rapport au secteur privé ? »
• « Ils coûtent trop chers »
Le personnel de l’audiovisuel public se sent mal aimé par son actionnaire

La transformation managériale

– Réformer la constitution des conseils d’administration avec des professionnels du secteur (poser la question de la rémunération)
– Légitimer les Présidents des pôles par le mode de désignation
– Instaurer une culture du résultat et de l’évaluation des équipes
– Doter les structures de managers de proximité légitimes sur le plan opérationnel et formés à l’animation d’équipe
– Etablir des processus de délégation de responsabilité clair
– Revoir les processus de consultation des représentants du personnel
– Doter les managers d’outils RH efficaces en matière de mobilité et de formation
– Etablir un référentiel métier intégrant l’adaptation aux nouveaux médias

Quelles restructurations pour quels résultats ?

Les restructurations de fond :

– La question de la filière technique de production
– Quelles ressources techniques et humaines pour l’audiovisuel public régional ?
– La place des structures de production interne
– Dans le périmètre actuel et dans le cadre d’un rapprochement des pôles
– Le regroupement des rédactions sur le modèle de la BBC ?
– L’adaptation des structures et la formation du personnel aux nouveaux médias
– Quels impacts sur le marché audiovisuel français

Les transformations du financement

Les recettes : Quelles augmentations envisagées ?

• Elargissement de l’assiette de la redevance (modes de réception)
• Augmentation du prix de la redevance et supprimer les exonérations
• Rétablissement de la publicité de 20h à 21h sur France Télévisions
• Augmentation de la taxe sur les FAI (TOCE = 1,3% du CA)
• Taxation des GAFAN et lutte contre « l’optimisation fiscale »
• Quelles recettes de diversification acceptables pour le service public ?

Les dépenses : Quelles économies envisagées ?
• La réduction des périmètres
• Les synergies issues du rapprochement des pôles
• Les restructurations internes (filière de production et pôles régionaux)
• La mise en place d’outils de contrôle uniques et de processus homogènes
• La simplification des contraintes réglementaires souhaitées par l’exécutif
• L’impact sur le financement des programmes et des emplois